“Zalim”, diptyque, de Carina Rozenfeld chez Scrinéo

Présentation de l’éditeur :

“Un royaume d’un autre monde, ressemblant fort à notre Norvège, est en proie à la guerre. Il invoque un démon pour l’aider à gagner, qui choisit alors un hôte humain inconnu. Cet hôte oublie son identité humaine à chaque fois que le démon se réveille et le possède, et n’a plus conscience de ses actes. 
Qui est l’hôte ? Dans quel camp est-il ? Va-t-il réussir à prendre le dessus sur le démon pour le maîtriser ?”

L’avis du Loup noir Punk :

J’ai mis le temps à m'intéresser à ce diptyque car je pensais faussement qu’il serait trop Jeunesse pour moi. C’est en écoutant un podcast,
à la salle de sport (je sais j’ai une vie captivante!), dans laquelle Carina Rozenfeld en parlait  que je me suis dis que je ratais une sacrée histoire!

Je me suis laissée tout de suite envouter inexorablement par cette histoire de relation malsaine et symbiotique d’un démon qui prendre possession du corps d’une femme jeune qu’il pense pouvoir soumettre à ses pulsions meurtrières dans un monde où la guerre est omniprésente.

Hors cette hôte va être plus coriace qu’il ne se l'imagine. Et cette relation de soumission, mise en place par un dialogue intérieur extrêmement violent, va évoluer vers une collaboration dans laquelle l’ascendant psychologique et physique va changer de camp selon la situation.


Je vous passe la réflexion sur le comment tout ce beau monde s'organise en cas  de rapprochement romantique de la jeune fille avec le sexe opposé.

En effet chacun devra reconnaître qu’il a besoin de l’autre et apprendre à collaborer afin d’orienter la violence vers la bonne cible politique.

Par identification on en vient à se demander si avec les années on serait capable de dompter notre rage intérieure pour la transformer en énergie plus positive pour réaliser des projets plus constructifs qu’être toujours dans la confrontation.

En conclusion :

Un diptyque qui chamboule émotionnellement, autant par sa violence physique et psychologique que par le miroir qu’il nous tend. 

Extrait :

- Je fais des réserves. Puisque tu es bien décidée à m’isoler du monde, à me priver de nourriture, à m’imposer ton idée de ce que doit être ma vie, je chasse une dernière fois. Et tu vois, je n’ai même pas faim. C’est juste par gourmandise, j’anticipe le manque, et c’est de ta faute. Si tu n’étais pas aussi têtue, personne n’aurait à mourir cette nuit.


En bonus :

- Zalim en turc est un adjectif qui signifie cruel ou un nom masculin qui peut se traduire par oppresseur, sanguinaire, violent.

- Début du tome 1 à lire ici

- La couverture est de Benjamin Carré, voir son site ici

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