"Les Montagnes hallucinées" de Gou Tanabe chez Ki-Oon

Présentation de l'éditeur :

"En 1931, une expédition de sauvetage découvre le campement en ruines du Pr Lake, parti explorer l’Antarctique quelques mois plus tôt. Son équipe de scientifiques avait envoyé un message annonçant une découverte extraordinaire avant de sombrer dans le silence…
Sur place, des squelettes humains dépouillés de leur chair laissent imaginer les scènes d’horreur qui ont pu se dérouler. Plus perturbantes encore : les immenses montagnes noires aux pics acérés au pied desquelles le Pr Lake et ses compagnons ont rendu l’âme… Ces terres désolées semblent cacher de terribles secrets. Gare aux imprudents qui oseraient s’y aventurer !

Avec un trait sombre et réaliste, Gou Tanabe met en images les pires cauchemars imaginés par H. P. Lovecraft, le maître du fantastique et de l’horreur. Aux confins des terres inexplorées, la joie de la découverte laisse place à une lutte sans espoir contre la terreur et la folie !"

L'avis du Loup Noir Punk :

Pas évident d'adapter les cauchemars de Lovecraft, surtout une fois que nos rétines sont complètement obsédées par les représentations de Nicolas Fructus aussi bien pour LE Kadath chez Mnémos (2016 pour la nouvelle édition avec David Camus, Mélanie Fazi, Raphaël Granier de Cassagnac et Laurent Poujois) que Gotland chez Le Bélial (voir la bande-annonce sur le site de l'éditeur).

Gou Tanabe prend le parti-pris de ne pas utiliser de couleurs et de transcrire le roman sur 2 tomes de 624 pages en tout. 
Il se repose donc juste que sur le maillage de trame pour transcrire la surprise et l'horreur de l'équipe scientifique face à des architectures gigantesques,  restes humains ou non et créatures. 

Même si l'on connait bien l'histoire on se laisse envouter par l'ambiance de surprise et d'incrédulité à la découverte de nouveaux paysages et de créatures à travers le regard des différents personnages de l'équipe.
L'histoire met du temps à s'installer mais c'est pour mieux distiller ce sentiment d'étrangeté.

Les scènes par exemple de l'autopsie ou d'exploration de la ville sont très intrigantes même si certaines sont peut-être un peu trop sombres.
Enfin les couvertures sont toutes douces.




Conclusion :

Une adaptation graphique qui prend son temps pour installer l'atmosphère pour mieux amener l'impression de peur et d'incrédulité !

Bonus :

L'auteur a aussi adapté Dans l'abime du temps et La Couleur tombée du ciel (voir le site de l'éditeur).

L'album souvenir de la dédicace du Kadath à la librairie en 2011, ça ne nous rajeunie pas!

L'album d'illustration de Kadath sur le site de Nicolas Fructus

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