"Transperceneige Extinctions - Tome 1" de Matz et Jean-Marc Rochette chez Casterman

Cette année est sortie l'origine d'une série Post-Apocalyptique que Le Loup affectionne tout particulièrement : Le Transperceneige !

Jusqu'à présent on savait comment s'organisait la société dans le train, son itinéraire, et s'il y avait un espoir d'en croiser un autre...Il n'était précisé ni repères temporaires ni  lieu, ce qui renforçait le questionnement et la sensation de proximité avec le désastre.

Maintenant on connait le contexte de comment l'apocalypse est arrivé et le pourquoi du comment ce foutu train a été mis en route !

Présentation de l'éditeur : 

"Sur la terre exsangue, surpeuplée, un groupe d’écolo-terroristes radicalisés décide d’accélérer le processus d’extinction et de déclencher une apocalypse climatique. 
Un milliardaire visionnaire chinois (inspiré de la figure d’Elon Musk) décide de les contrer. Obsédé par le survivalisme, depuis des années, il s’est préparé au pire scénario catastrophe : il a inventé un moteur autonome qu’il a intégré à une arche de Noé 2.0, Le Transperceneige. Quand la folie des Apocalypsters triomphe, le train est prêt. 
Au cœur de l’hiver atomique, le compte à rebours de l’ère glaciaire débute et la mission de sauvetage ultime est lancée."

L'avis du Loup Noir Punk : 
 
Même si on peut avoir le sentiment que ce début est presque trop court par rapport à son attente le scénario met très bien en lumière les antagonismes entre les idéologies des différents groupes en présence.
 
La ressemblance avec des personnages réels est en même temps passionnantes et un peu flippante.
 
En bonus :
 
Voir des planches, cette fois en couleurs,  sur le site de l'éditeur 
 

Présentation de l'éditeur :

"Un jour, la bombe a fini par éclater. Et toute la Terre s'est brutalement retrouvée plongée dans un éternel hiver gelé, hostile à toute forme de vie. Toute ? Pas tout à fait. Miraculeusement, une toute petite portion d'humanité a trouvé refuge in extremis dans un train révolutionnaire, le Transperceneige, mu par une fantastique machine à mouvement perpétuel que les miraculés de la catastrophe ont vite surnommé Sainte Loco. 
Mais à bord du convoi, désormais dépositaire de l'ultime échantillon de l'espèce humaine sur cette planète morte, il a vite fallu apprendre à survivre. Et les hommes, comme de bien entendu, n'ont rien eu de plus pressé que d'y reproduire les bons vieux mécanismes de la stratification sociale, de l'oppression politique et du mensonge religieux.

Bande dessinée majeure des années 80 créée par Jean-Marc Rochette et Jacques Lob, reprise à la fin des années 90 pour deux volumes supplémentaires par Benjamin Legrand après le décès de son scénariste, la trilogie du Transperceneige reparait en un volume unique à l'occasion de son adaptation au cinéma (Snowpiercer, sur les écrans dès la fin de l'été) par le plus célèbre des cinéastes coréens, Bong Joon-ho. La redécouverte de l'une des meilleures sagas de science-fiction qu'ait produite la bande dessinée française : trente ans après sa création, Le Transperceneige n'a rien perdu de sa puissance et de sa singulière modernité.
Cette intégrale rassemble les trois tomes originaux du Transperceneige à savoir : Le Transperceneige (1984, réédition sous le titre L'Echappée en 1999), L'Arpenteur (1999), La Traversée (2000)."

L'avis du Loup Noir Punk : 

Voici une ode initiatique, anti bêtise et autre politique néo-libérale et pamphlet contre l'utilisation de la bombe atomique !

Tout au long du voyage le lecteur découvrira l'organisation des différents wagons par inégalités sociales et le côté inéluctable de la condition de chacun.

Ces premiers tomes en noir et blanc donnent une vraie sensation de claustrophobie et de la violence dont fait preuve le chef du début du wagon pour que chacun comprenne son importance et son potentiel à rester  à la place qui lui a été assigné.

En bonus :

- Des planches de l'intégrale à voir sur Allociné

- Un documentaire dans l'atelier de Jean-Marc Rochette


 
Et le film ? Il vaut quoi ce film ?





Le réalisateur coréen Bong Joon-ho (qui a déjà comme fait d'armes : Memories of Murder, The Host ou encore Mother) adapte le 1er tome en 2013.
 

Malgré le fait que le début ne soit pas le même (la BD commençait dans un wagon plus central) le réalisateur parvient à recréer de façon très créative visuellement les différentes strates de la société ainsi que les privilèges des riches au tête, l'opposition entre les leaders des 2 extrémités du train et l'évolution du héros ainsi que de ses amis. 

C'est un film très prenant psychologiquement, qui fait bien réfléchir comme un bon film de SF doit le faire !

L’alternance entre les scènes très violentes et la comédie entraine le spectateur dans un ascenseur émotionnel que le rythme des péripéties ainsi que les contrastes de traitement des différentes couches sociales renforcent !

Un coup de maître pour l'adaptation d'une BD à l'origine en noir et blanc et beaucoup plus statique.

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